Après une nuit à Ipiales (Colombie), cinq heures de bus et un passage de frontière très rapide et facile, nous arrivons à QUITO en Equateur à 12h30.
Un coup de téléphone à notre amie Gaby, qui nous avait déjà hébergé en 2012, et quelques minutes après, elle est là.
Nous voici chez elle, le temps de nous installer, de papoter, nous sommes en fin d'après midi au centre ville ou on retrouve un de ses amis pour boire un verre ensemble.
L'ami nous quitte et nous rentrons.
Gaby a un peu faim. Elle nous propose de faire une halte dans un fast-food pour manger un bout avant de rentrer dormir.
20h30, nous voici devant un restaurant rapide.
Quelques clients attablés, personne au comptoir.
Nous choisissons quoi manger...
Une explosion... En fait un coup de feu. Une jeune employée sort des cuisine ou des toilettes en courant. Derrière elle, un jeune homme apparait, courrant aussi un pistolet à la main.
Dans ma tête ca va très vite. Soit une querelle d'amoureux qui tourne mal, soit un mauvais jeu.
Arrivé à notre hauteur, le garçon s'arrête, empoigne notre amie Gaby à un bras, lui met le canon de l'arme à la tête et lui demande son sac à main. Ayant pris le sac, il la jette à terre et crie "C'est une attaque, tout le monde au sol", Maria, pas affolée du tout, s'accroupit contre Gaby et la rassure.
Moi je reste debout, et je regarde ce qui est encore un mauvais film.
Le garçon est derrière le comptoir et vide la caisse.
Voila qu'apparaît un second garçon, pistolet à la main.
Il passe près de nous, pendant que Maria et Gaby me tirent par mon gilet pour me faire assoir.
Si le premier assaillant est très nerveux et excité, le second est calme et semble plutôt gêné de la situation. Passant près de nous, il nous dit : "Restez tranquilles, tout va bien se passer". Il se plante près du comptoir et voit une caméra de surveillance, il, ne sont pas masqués.
Il s'inquiète, son complice lui dit de prendre nos portables, de plus en plus affolé, il lui répond "Cest bon, on s'en va".
Celui qui est derrière le comptoir prend le temps de vider les sacs du personnel.
Le chef, sans doutes, persuadé que l'autre nous avait fait les poches, il repartent par la porte principale.
C'est fini... Curieusement je suis parfaitement calme, ayant suivi les événements sans en perdre une seconde. Maria, aussi très calme, rassure notre amie qui réalise que les voyous ont emporté son sac à main qui contenait ses papiers, sa carte bancaire et entre autres les clés de l'appartement. Son Iphone et ses clés de voiture sont dans ses poches.
Les gens appellent la police.
Dans les pays ou il est dit qu'il y a de l'insécurité, on trouve un policier à chaque coin de rue. Ici, en Equateur, nous sommes dans un pays tranquille et sans histoire, la police ne viendra que deux heures plus tard... (Chez nous c'est pas mieux).
On s'inquiète car les voyous ont l'adresse et les clés de l'appartement.
Nous partons sans attendre la Police.
L'appartement est bien fermé.
Gaby appelle sa maman qui possède des doubles.
Nous restons à l'appartement et les deux femmes repartent déposer plainte et faire les dépositions.
Elles reviennent à 01h00 du matin et tout le monde va au lit...
C'est la première fois de nos vies qu'il nous arrive ce genre d'aventure. Nous nous en serion bien passé.
Heureusement personne n'est blessé mais les ennuis administratifs sont pour notre amie.
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